C’est au sein de l’atelier que j’ai crée, Okto, que je répare, j’entretiens et dorlote vos instruments.
Pour toute information relative à ces prestations, suivez le lien ci dessous.
Malgré le fait qu’ils soient aujourd’hui protégés et leur commerce restreint à des fins écologiques, les bois tropicaux restent les espèces les plus braconnées dans le monde.
Traditionnellement, la fabrication des instruments à cordes se faisait à partir de ces bois dits exotiques, plus réputés que leurs homologues européens. Cependant le Projet Leonardo Guitar Research¹ s’est attaché à déconstruire les idées préconçues autour des propriétés supérieures prêtées au bois tropical. Dans une série d’études entre 2014 et 2017, réalisées en double aveugle avec plus d’une centaine de participants, le Projet Leonardo a démontré qu’il n’existe aucune différence qualitative entre le son d’un bois dit exotique et un bois européen.
Au regard de ces recherches et des impacts environnementaux liés à l’utilisation du bois, je pense que le monde de la lutherie et ses pratiques doivent évoluer avec les enjeux écologiques contemporains.
Je m’engage ainsi à fabriquer des instruments à partir de bois locaux et/ou renouvelables. Les essences que j’utilise dans la pratique ordinaire de mon métier sont d’origine européennes : mon fournisseur régulier de bois, Delta bois, situé dans à Grenoble, me fournit régulièrement des bois que je sélectionne pour leurs qualités à la fois structurelles et esthétiques, selon des critères d’ancienneté du bois et de méthode de découpe.
Les essences de bois
Le cœur de la guitare, le bois. En lutherie, il est coupé spécifiquement pour en tirer la meilleure stabilité et les meilleures qualités structurelles. Avant d’arriver sur mon établi, il est séché naturellement pendant dix ans.
Pour le fond, les éclisses et le manche, j’utilise une sélection de bois que l’on trouve naturellement dans nos régions: olivier, noyer, érable, pommier, frêne-olivier, peuplier, acacia…
Pour mes fonds, je vais privilégier les essences plus souples et moins denses pour maximiser l’apport de profondeur et de basse. Pour les manches, je vais préférer les essences denses, pour soutenir mon système de manche réglable et lui assurer une stabilité dans le temps.
Fibre de carbone et le nomex
Le carbone est un matériau composite assez récent, dont les propriétés sont particulièrement intéressantes, alliant à la fois légèreté et résistance. Je m’en sers pour renforcer certaines parties structurelles de l’instrument, telles que le chevalet ou les barrages. Son incorporation au squelette de la guitare rend cette dernière plus légère que les guitares “traditionnelles”, et plus sensible aux cordes.
De son côté, le nomex est surprenant de par sa forme s’apparentant aux alvéoles d’une ruche. Composé de fibres synthétiques cousines du kevlar, il est, à l’instar du carbone, très flexible, léger, et résistant dans le temps. Cela fait d’eux des matériaux d’exception, notamment plébiscités dans le domaine de l’aérospatial. Placé entre deux feuilles de bois, “en sandwich”, le nomex allège considérablement la structure de la guitare tout en lui donnant beaucoup de rigidité.
C’est au vingt-et-un de la rue Sylvabelle que nous avons trouvé refuge après notre inondation en juillet 2019, qui était autrefois un hôtel particulier de comte. Nous nous sommes installés dans la partie gauche du rez-de-chaussé, les anciennes bibliothèques.
Vous nous y retrouverez,Merlin et moi, le premier pour s’occuper de tous vos instruments à vents et moi-même pour vos instruments à corde pincée.
L’oKtopus est une métaphore illustrant la diversité des talents se regroupant au sein de l’atelier. Nos spécialités en termes d’instrument et notre expertise dans nos domaines respectifs nous permettent de nous adapter aux demandes des différents musiciens.